Trajectives

Une dirigeante sur le Chemin de St Jacques… Episode 1

Trajectives

Ralentir dans un monde qui s’accélère pour trouver ce qui est juste pour soi et son entreprise

Un série de 5 articles de Françoise Lesaicherre

Episode 1

Un désir d’entreprenariat

En 2005, après 20 années d’une magnifique carrière au sein de grands groupes internationaux, j’ai pris un temps de de recul pour comprendre ce qui me mobilisait profondément et me reconnecter à mon désir d’entrepreneuriat. Et j’ai choisi de vivre une aventure riche et engageante avec la création et la co-direction de Trajectives avec Laurent Oddoux.

Trajectives a démarré doucement, nous avons pris le temps de construire notre projet et son identité au service de ce en quoi nous croyions profondément, « inspirer des dirigeants à oser mettre l’humain au cœur de leurs transformations ». La communauté des coachs que nous avons créé dès le démarrage s’est modelée et construite à partir de ses réussites et échecs pour former une équipe dont je suis très fière, professionnelle et solidaire. J’avais envie que ce nous vivions à l’intérieur soit inspirant et modélisant pour ce que nous avions envie de faire vivre à nos clients.

Croissance et changements

Au bout de 10 années, l’équipe stabilisée et renforcée autour d’une mission re-affirmée : « accompagner des aventures humaines en entreprise », nous avons accompagné le souhait de Laurent Oddoux de se retirer de la co-direction – tout en restant actif au sein de Trajectives – et accueilli son successeur Marc Benoit. Ce changement important m’a beaucoup mobilisée et fortement questionnée sur quelle dirigeante je souhaitais être, d’autant plus qu’à la même période, nous vivions une accélération du développement de notre activité, fruit des 10 années de travail de la communauté.

A l’été 2018, j’ai vécu une crise forte d’engagement, je travaillais énormément, nous n’avions pas assez anticipé cette forte croissance et nous n’étions pas organisés pour y faire face. J’avais le sentiment d’être devenue prisonnière de l’entreprise que j’avais créé et contribué à faire grandir, et je n’étais plus tout à fait au clair sur mon propre projet personnel. J’avais laissé Trajectives prendre trop de place dans ma vie, à une période où vivant seule et mes 4 enfants ayant quitté le nid, je m’étais retrouvée sans garde-fous pour contenir mon métier à sa juste place.

Ecouter un désir profond

Alors j’ai écouté un désir très fort de prendre à nouveau un temps de prise de recul, un appel à ralentir, pour me reconnecter à mon désir d’accomplissement existentiel dans mon travail. A 57 ans, j’ai éprouvé un besoin impérieux de faire éclore ce qui pourrait être une nouvelle mission de vie et m’organiser ensuite pour la vivre pleinement. Et le projet de marcher durant 120 jours a commencé à prendre forme avec bien sûr, toutes les bonnes raisons pour ne pas prendre une décision aussi folle: partir 1/3 de mon année alors que je co-dirige une entreprise !

Mon projet a bien été accueilli par Marc et la communauté des coachs quand je l’ai présenté en septembre 2018, chacun a pu partager ses craintes et les opportunités que cela nous offrirait collectivement de franchir un cap dans nos modes d’organisation. Nous nous sommes organisés jusqu’en avril 2019 pour que cela soit réalisable pour Trajectives. Nous avons initié un projet appelé « simple et léger » pour revoir nos modalités de fonctionnement et transférer et déléguer une grande partie de ce que je faisais. Nous avons été attentifs à l’impact pour les clients avec des ajustements nécessaires et donc j’ai séquencé mes périodes de marche en les entrecoupant de retour au travail : je suis partie 60 jours, revenue 3 semaines, repartie 40 jours et revenue 6 semaines et repartie de nouveau 20 jours. J’ai aussi pris soin de partager avec mes enfants mon projet pour qu’ils comprennent la nécessité que j’éprouvais de m’ouvrir à des questionnements profonds et tous les quatre m’ont également fort soutenue.

S’autoriser à se donner du temps

Ce qui a été déterminant dans la démarche que j’ai entreprise est que je ne me suis pas donné de délai pour trouver mes réponses, y compris la liberté de ne pas revenir, pour être en capacité de me sentir pleinement libre de pouvoir accueillir tout ce qui se présenterait à moi.

Alors oui, un dirigeant d’entreprise peut partir 4 mois… Il lui faut pour cela avoir une aspiration à rester connecté à ce qui l’anime profondément, organiser son départ en veillant à prendre soin de ceux qu’ils laissent derrière lui et faire confiance que son projet sera inspirant pour d’autres aussi.

Lire l’épisode 2: marcher sur le chemin

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