Une des préoccupations majeures des entreprises aujourd’hui est de concilier performance technologique et financière et nécessité de prendre en considération l’écologie humaine.
Ceci demande une prise de conscience et une volonté d’agir ; voici un exemple qui illustre ce propos.
La recherche de financements privés pour s’affranchir et remplacer des subventions publiques a conduit la direction générale d’une entreprise à se tourner vers des partenariats privés. Cette démarche s’accompagne d’une transformation en profondeur qui bouscule la culture d’entreprise et ses processus internes.
L’appropriation de nouveaux concepts est mal vécue, et entraîne une pression sur les collaborateurs habitués jusqu’alors à un mode de fonctionnement différent, laissant le temps à la recherche. Il leur est maintenant demandé de compter le nombre de jours travaillés sur un projet pour s’assurer que celui-ci soit rentable. De nouveaux mots apparaissent : efficacité, rentabilité, performance…. Ils viennent heurter des collaborateurs axés sur la qualité, l’approfondissement, la vérification. Des insatisfactions et incompréhensions apparaissent aux différents niveaux de la ligne hiérarchique.
Ne pas pouvoir ou savoir concilier ces deux aspects entraîne un stress, une difficulté à se retrouver, à être fier de soi de l’exercice de son travail. Il s’ensuit de la démotivation, une augmentation de la charge de travail perçue, une insatisfaction liée au travail réalisé…
La combinaison de ces dispositifs a permis l’implication de l’ensemble des niveaux hiérarchiques dans la recherche de solutions durables.
Les managers ont assimilé, pour réussir cette transformation, l’indispensable nécessité d’écouter les équipes, de créer des échanges et de les accompagner. Leurs pratiques incluent désormais des réunions qui ne sont plus seulement centrées sur des aspects techniques ou de performance mais dans lesquelles existent aussi des espaces permettant la verbalisation et le traitement des dysfonctionnements inhérents à la charge de travail, à la perception d’un stress important et durable. Une attention particulière est portée à créer un lien de confiance et de partage entre collaborateurs et managers.
Les séances de co-développement ont été intégrées en interne et maintenues pour les managers qui peuvent ainsi trouver un soutien important et des espaces de partage autour des difficultés rencontrées.
Au final la culture de l’entreprise évolue vers la recherche d’un équilibre entre une performance financière durable et une prise en considération de l’écologie humaine.Si elles souhaitent perdurer sur leur segment de marché et développer leurs performances, les entreprises n’ont d’autres leviers que de se renouveler et s’adapter à leur environnement. Dans ce contexte les entreprises conscientes veillent à ce que l’être humain se retrouve dans leur projet, y trouve sa place et vive son écologie personnelle. L’un ne va pas sans l’autre…
Hélène Jambois, Executive coach et l’équipe Trajectives.
A lire: Co-écrit par Laurent Oddoux, Anne Sophie Colemont Marie Pascale Martorell et Pascale Venara Transformer l’entreprise
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